![]() |
|||||
|
« indietro In Zanzotto e le lingue altre, Semicerchio LXVIII, pp. 70-80. Jacqueline Risset a cura di Sara Svolacchia
La perfection de la neige[1]
Que de perfections, que que de totalités. En piquant elle explique. Et aussi abstractions astrifications formulations d’astres sidération, à travers sidera et coelos sidérations[2] assimilations — dans le perfectionné je procéderais plus loin que le grand éclat, que le plein et le vide, je rechercherais des procédés en ressautant, en évitant de douteuses ténébreuses; je saurais je dirais. Mais comme elle nous porte, qu’elle est grande la fertilité nivéale sa valeur : en aval du matin en aval en amont de la lumière pluri-source. Je me suis mis de travers dans cc mouvement-manquement radial ah le premier frisson du monter, du comprendre ils partent bien en ordre, ils défient, voilà tout. Et ta consolation insolation est la mienne, fruit de l’hiver, allées, alliées, sur les sommets vitreux du toujours, sur les marges neigeuses du jamais-jamais je n’ai laissé aller, et l’étoile qui brûle dans sa bogue et la châtaigne tirée de sa glace et — tout — et tout-eros, tout-lib. liberté[3] dans le lac dans l’étreinte me va : elle y va elle y va, elle marche, dans le programme, dans l’affaire. Un sourire, à présent? Et la vi(e) (id-vid)[4] celle dont on ne peut rien, ni hypnothiser, sur le seuil se laisse (caresser?). Evohé le long des glaciers et des cultures des couleurs et les rassurés travaux des ors. Allo. Vous y êtes ? Raccrocher. Et j’y suis, en phase d’immortel, prêt pour un sketch-idée de la neige, pour son éclair. Prêt. À la, de la parfaite. « C’est tout, vous pouvez aller. »
Per lumina, per limina (Traversant des lumières, des seuils)
et ce que vous m’enseigniez. Tout est convaincu incité à donner sur une aube comme d’un autre fait d’aube tout est impliqué à pic à se donner en filiations de napalm d’aube tout est rongé par un feu subtil fragile froid — la tiédeur — tout est buté en cristal brisé en feu est couvé et creusé à un feu démangeaisons aurées de sécheresse nocturnes et pièges de lune astraux sécheresses — araignées dans le subtil du feu feu dans le mince du feu mince dans le frivole dans le très frais du feu — la tiédeur — bah et pour combien et pour quels équilibres pour quel concile de lumières équilibres de l’inaperçu équilibres — araignées rapidité jusqu’à la fin et balayé tout à balayer à encieler en odeurs et balayer dans quelles haltes oh non pas même effractions pas même je vais de seuil en seuil — traversé bien connu — et brisant et violant — enseigne-moi délibérément éperdument comme si je brisais à des légers à des templés brisais à des vetos à des voies à des cercles cercles aires templifiques en boutons per limina brisais per lumina arachnea très sûr et comme en perte — oh licites — et la tiédeur ici l’écartement l’annulation et la venue à l’impact du très léger avec le très léger du très frais avec l’autre astral plus démesuré-désiré — ment tout est sous la main sous le calme / presque et alors fragmenter et arroser balayer légers sous la main et franchement-mien délibéré infusif de mien éclats égoïques craquements narcissiques en foin — lumières — lenissima lumina franchement hier demain aujourd’hui de nous et tout miné nous lumineux de nous feuillage mince perdu de nous arêtes papiers froissés épées écrins lunaires de nous — fourrages nous sec mais confirmé incontaminé rassemblé et — dans le librement perdu-brisé — et l’avancée en violant en comprenant et l’hésitation en violant en se faisant violer en lune et de lune de dessous l’ombre des mains disparues — ici de dessous la lumière prolongée-attendue-là toi en comprenant en aveuglant en chatouillant plus aimée et pourtant inaimable et dans ta gaîté aberrante en diamant excès de moi — excès oh plus à-perte-de et rien insufflés de feuilles-rien de lumières-rien fixés centrés — et la tiédeur — avec non factuels équilibres altitudes creux — enseignons-nous — mines de lune en fugue per lumina per limina oh plus fécond plus verbe plus trop écarts de lune — nous écailles en éblouissement sur le nous là dans l’enfin dans l’étais-uns-étais dans le déjà explosé dans la réticente et poudroiement de mines et glossolalies en développement — se dégager — en dénudé offert dans l’éclatant épars parvis de signes de lune — et l’enseignement mutuel de tout à tout —
Chélates
I
À l’aise, au comble. Et je crois agrandir en hachant, en triant. À l’aise, détaché, pendu. Appuyé à un fil un fil de lustre – en créatif – Confiant en le pré et en certaines prometteuses couches de brume à peine ensemble à présent dans un voir déjà défréquenté. Oh attendre réagressions, à reculons. Pas de brefs dans le doux dans le mort de l’ombre. Oh n e pas répugner. Parmi toiles d’araignées et chélates entre mûriers survécus en amitié avec les cieux et lymphes en discret en sous main il fait sombre s’assombrir, en trichant et non en sous main le petit doigt qui titille – en dessous en dessous – : mais aussi une miction passionnée quasi rimbaldienne se laisser par elle par le soir dans le soir ne pas ressortir sans pointes recomprendre récapituler. Quelle quelle réserve, au comble, constitue ce à quoi à quoi je n’allude en aucune façon, à quoi non – sans arrogance aucune, avec peau (et tête et reins) bonne à jouir encore, pas à jeter. Avec celle-ci : petites/grandes lèvres et ainsi de suite. Puis, oh le résidu : le monde. Si beau. [Je me sens indigne de ce type d’azur Mais n’est-il pas là pour me faciliter ? Et collimer ? Qu’est-ce qu’il collime ? Si beau.]
2
Veilles rencontres ici avec la poésie. Ainsi commencerait la poésie. Dans le flotter, l’osciller. Bistrot. Et se frotter les yeux : jetés en l’air feuilles, buttes, papiers d’argent, en vue de l’embarras obscur du berceau. Oh préparé panorama passion de panorama, contenté et notes/fermoirs. …………….. Le suivre jusqu’à sa fin en cachette, en dissémination d’ironie d’affinités enchevêtrées affinités rejetons sel et sacré en cachette et inaccessibles – couches douces – à travers quoi en venant qui sut qui put en venant éclaira un paquet de cartes (briquet ?) huile laissa glisser de l’ampoule en brilla l’insaveur et l’inapte. Assaisonner, assaisonner. Et à l’air libre, dehors de lune, quels blasphèmes, quels horoscopes / hérésies en sphères ce qui venait de la bouche, horoscopes, et elle qui se laissait avec une fine désinvolture avec subtile grâce et récompense, dans la nuit d’arguties enchantements manipulations d’enchantements. Arrachez-vous, défiltrez-vous un peu, quels tours et bourdonnements de nous, n’est-ce pas ? Quelles intonations infrasons : vitre contre vitre la nuit, contre mais en arrière l’alea tout en éventail les contractions rapides la main agrippée au bord de la nappe, du drap. Oh si, si vissé. Oh sans compensation. Je l’entends, le long du halo du pré. Plisse-toi, voyons ? Bloqué ? Et je dis à mes yeux, soyez sage. Vous êtes de petites frustrations. [Saute la coque, saute le berceau. Mais non : visse, vissé.]
3
Chélates au début, au mouvant. En tympans en labyrinthes en infinie auricularité – gratis gratis frustre frustre clic clic – tu m’insufflais la mégaméthode la didaxie totale qui est aussi
Pâque de mai[5] ….. o habiter dans le précis dense mythique froid Pâque de mai en prévisions inclinés sur le soir A tes pieds tu m’enlèves et c’est cet abandon c’est le froid de ton abandon ou de ta présence et rose d’abandon Sic transit songe-et-suis, se délave et s’enulne. La fortune pâque et astre. O délicates joies petits doigts PIPO TAIU en tours et rires dans la pièce le halo de la chatière et « la mère pâle fait escorte au froid et au bleu ». Sûr, plus sûr. Au rose fermé à l’ouate je suivais revenais et c’était périmé effrités déseus avarement calme et douce cruauté périmés De tant de couvertures, je te prie, par des laines aide-moi saveurs senties fumées et là il fait les prévisions-lune il idolâtre pasquoie avec le cognitif s’enchanter de tout en rose en soi s’encastrer Je l’ai donc découpé donc laissé au froid et hors chair disjoint/à de ce fragment et je suis moi déchargé au noir bleu de façon que dans le fossé dans l’éternelle dans l’intervalle dessus petit découpage séquestration pacifique ce soir le grillon se raidit sur la vitre l’ombricule où je pénètre – est – refroidit je pénètre et sauve au bleu en bicyclette au rayonnement et tout se renvoie Je délie plus d’un petit finale il a redit Le mieux-défini et l’épaisseur la turgescence eh, mal
mais je n’ai peut-être plus mal mal vert et bleu sans connotation accoudoirs verbalités-fils et pampres légers finalités-petits finales pincement brefs rixes rires Witz caprices poupées très légers quiz dans le fascinant et vert quiz qui tenaille et me chante c’est enfant quiz et ris sous cape et viens d’où il brûlait dans le froid la brûlure se noie oh la chère pommade la comparaison très belle et perdue, ciih bicyclettes égarées dans le tendu tranchant de lampe dans l’égarement vert qui freine la scène est si froide c’est une fin elle n’a pas de fin je suis comme par une onde implacablement fin – ici c’est auditif c’est oral– rejeté plus en deçà ou plua en delà de la juste significa- tion
[…]
Derrière le terrain de la battue soigne dilate absout Pâque de mai comme elle me se résout encore la pollulation d’œufs œufs comme mûres infinies ou glissoire d’œufs ou cultivé d’œufs en primeurs plus grand pré espace glissoire ou d’œufs en œuf-vertige scherzo et pâti Passio en chaque œuf lieu d’œuf œufs minuscules glissoires quelles petites grappes d’œufs grilles râpes graphes quels œufs utérins e glissoire-s quel glissement d’œufs en bas plus bas redonnez-vous répétez-vous recopiez-vous nous y resommes glissement d’œuf à œuf, tu ne vois pas que tu grandis, tu ne t’aperçois pas, que tu craques et éclates pus petit gargouillis d’œufs jaunes malhabiles et très serrés ne sors pas d’œufs, je te dis mais tu es sur la glissoire maintenant tu glisses d’œuf en œuf vers l’incarné et tu es toi et tu pâque de mai insolente cruor d’œufs en glissoire et mue o petits habillages o silences en coryambes oh pire que gouttes gouttes e tics et psst ! en bas en glouglou dans l’évier dans le ruisseau moi coule tous mes pour ainsi dire tes songes-œufs sont raccourcis tailladés ici et là dans le rio dans le luxus vert de la pâquesoirée glouglou qui jamais glou tu ne t’aperçois pas que d’œuf à œuf vous glissâtes d’entre à entre de enlace à enlace mamelon bout de sein tête tétine psst ah MIMO SAIU combien appelée harcelée dévorée les cailloux-œufs dans les cailloux combien tu m’as perdu MILOMIMO rebelle pâque-de-mai passage passage entre rareté et inintelligible et glissement d’œufs glissades en ghost-eggs in a ghost-landscape ivrognesse Passover va-t-en fiche le camp pâque où donc êtes vous jamais/devinées, œufs, œufs de Pâques je vous tiens contre mon oreille et le jaune dans e : sgiòlθ : je vous secoue et vous entends jaune après jaune refusés dépassés frustrés (paysages) passages fentes par où cède œufs par où elle-MILO se fait fluide se mettre de côté et dérouler des langes conseils patinés inventions prodigieuse
quelle cavalcade et rougeoiement de luxes cavalcade de passages cavalcade de pâques ennuyeusement fallacieusement : tu m’acceptes encore pour tien?
[…]
Rejetons vipérins de faim MAMIMIMO de famine en famine de pestes en pestes en foudres en guerres Ut nobis parcas (te rogamus, udi nos) Ut nobis indulgeas
Et aux vipéreaux met-leur les doigts dans la bouche qu’ils mangent et sucent MAMI penchée sur ses propres oeufs si pleins d désirs si virulents
Et tout autour les instruments pour nourrir et le reste ils démènent vers un autre contexte vers les passages vers les connexions ébréchées vers les puits les grêles les fosses communes « C’est à peine si on parvient à fixer sa piqûre avec une exposition au vingtmillième ou au trentemillième de seconde » E ́grené égrêlé ici dispersion à la recherche de son anovular fausse est dans l’aube en glace la dispersion comme le trait d’union Œufs-cernés dans le gras terrestre dissipation reconstruction d’œufs points de suspension De la vieille sèche du gros du sommeil des sèches minuties des très riches tripes de sécurité il pressurait en dehors il désovisait dans ce ( ) vaste emphatisé parcouru de tous les côtés efficacement déporté – qui joue maintenant risque de faire capot qui se retire risque de tout gagner
– ouvert; relance; maintenant les figurines à bicyclette en hâte pâque
Surexistences
Non, non pas — certes, surexistences — survivances surimposer et la ligne brisée qui en chacun de ses points se spectre s’inquiète se dévoie
O comme est est/ est doux là dangereux à portée de la main et pourtant ne brûle pas la main tout le pointillé la préexistence comme il est en lymphe ruisselle et ruisselle écoulement de vrai et — impossible — crève dans le possible mais usé mais pur comme une une comme briser briser briser toujours j’adhérai tu adhéras peu à peu ciel à ciel et herbe-bel en crèche transsubstancié azur limons, j’y viens laissé par fluant-néant lisse ombre qui s’azure s’enfume de lune de néon Et « mien » et « tien » prurits minimes — je te pince t’émince — épars dans l’herbe dans le néon dans l’hier Le manège tournoie et poudroie vent redressement à pleins tuyaux ; qui y est et est → être, chaque et quelconque pendant la fête retombait sur se revigorait ainsi par défaut avec chaque délicieuse omission manque adieu oh renouvelez-vous mémoires comme herbeuse épaisseur fête vide colonnette clignotant voici un voici un un pauvre petit peu [expériences] ou une riche aux as-tres( ) une : l’asphalte une : le croisement une : pitié et subenthousiasmes pour ces départs et couleurs remises à jours passées à la règle par au par la main à tout liés à tout par le rien
très savants en rien qui glise, glisse, et il n’est pas d’effort plus modeste et muet plus d’heures dernières heures plus mince fleur [cou licou] j’ai dit que nous vînmes il y a ce oui /non qui glise ce % qui vacille n’exprime pas ne vide pas attends ne t’émeus pas entre non émouvants et non-signes et seins et discon- tinuités : tourne le manège bleu avec trois enfants froid fête vin vide avril froid lune arquée dans un soupçon froid dans un ravir ou rare ou gentil credere bambini lunapark emplettes éteint ciné froid dépenses d’urgences urgences froid éternutifs — dégagement usé moviola usée ennui vin bien soigné excellence et ennui vin cultivé et harmonie en ennui ne s’en va pas, est là. Entre ˚˚˚˚ et couacs d’autre et de nous passer par là fut nécessaire profiler le mou la masse « Tu vois, dans le champ de la fête éteinte —ciné ou presque — et il est seulement dix heures et demie du soir, et personne ne s’inquiète, zéro est important. Poésies écrites sur la fête par des paysans sur le dur sur le mou du froid par des paysans — figés dans le halo de la salle manège et enfants — limbe — lune de sur(fumée) de sur(vent). Et, buvable. Et, petits sous pour le tir à la cible, violence now. « Quand tout persiste si délaissé, je le retrouve, lésé et usé de non-être mais si inobéissant si important si pauvre et réticent »
Nage dans le minime, crawle, nage. Dans le mis à nu de la décalcomanie. Chante, manège : chantemanège en sagesse usée d’éternel, y glisse entre éternités usées glisse. Dans la pénombre les enfants tirent à la cible — — dernières décharges [mitraillettes allemandes] oh dans la fièvre, dans les décors, écoute-les, Toi mort. Et le clignotant réconforte soi-même et le rien et — petite enfant droguée de nul trouvée de nul — la nuit. Temps de bavardages de souffles salivés. On dit... Ehmm. Se dressent les frissons les épines les oreilles (ehmm) et toutes les viscères capables de savoir s’in s’infécondent de nouveaux savoirs! Si cette unique fille... sale et resplendissante oui, insoucieuse de sa propre, peut-être, petite monnaie, mais avec un rêve éveillant de côté et sauvage mais avec un signe d’appelle et désaccorde (au chef d’œuvre) mais avec — luné diviné abdomen mais avec —tire au cœur épargne le visage — réconfort dans l’épaisseur du pleur qui se rompit à l’instant même dans le vide dans le plein du pleur du clignotant lamp lamp bar lumière lumière de bar dans l’angle. Ne pas toucher ce venteux cet éventé cette obstination ce perdue-récupérée ce coup de lumière-toux Surexistez. Figures? Faiblir? Thèse indéfendable? Ah non usé mais suturé, furieusement célestiellement entier éclaté dans la vérité bestialité et pardieux encore je-nous (et lui-es-être-éant), à bâtons rompus on se revigote et s’enfleure Écarte échardonne grésille acquîèse! Et on verra quel beau (texte) en sortira tout à fait tissé anacoluthique conversable et vice-versa engagement — et gazant, gazette. Parole !
[1] Originariamente pubblicate con il titolo di: Andrea Zanzotto, Poèmes, «Liberté», 110, 1977, pp. 7-15. [N.d.C] [2] sidérations : ici, l’étymologie est prise en considération et en partie déviée. « Sideratus », frappé par l’influx (malin) d’un astre, est ici accueilli dans une version positive. De même, le terme « insolation » assume la valeur qu’il a dans l’expression « zone d’insolation ». [3] Lib. Liberté : peut-être « libido » virée dans le deuxième mot. [4] Id-vid : à propos de la vie entendue comme idéation-vision, avec racine commune, cf. id (Fid). Il est possibile qu’il y ait aussi une référence à l’Id (Es) : le ça. ¬ top of page |
|||||
| Semicerchio, piazza Leopoldo 9, 50134 Firenze - tel./fax +39 055 495398 | |||||