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Chantal Danjou 

Extraits de FORMES , à paraître. 

I 

Infini I

L’infini,

« Quel plaisir de se promener dans le jardin ! Je fais le tour de l’infini… » écrit le poète chinois Hi K’ang. Être enterré dans le carré d’herbe ou sous un massif de fleurs, et qu’importe la fleur, lui conviendrait-il ?

 Quelque chose dans le jour qui monte. De fugitif ou d’instable. Qui déconstruit la forme initiale, plonge au delà des limites, étire jusqu’à la ligne.

Et l’eau du bassin, le reflet sous l’arche du pont, l’absence, la source qui pulse, le bouillonnement, la surface, tout ce désordre pour conclure au nuage profond et gris sous l’arche du pont.

De la régularité, de la densité, c’est avec l’herbe nouvelle qui pousse en bordure des chemins. Presque une chevelure qui attend d’être égalisée. Avril, mai, aujourd’hui, juin, le vent court dans l’herbe. Il se pourrait l’arrachement. Mais aussi l’averse. L’ondulation d’une forme à une autre.

Comme transmettre des fleurs. Par dessus les murs, dans un autre carré d’herbe. 0ù, menus, tendres, murmurant silence. Avec le bouquet de roses blanches qui occupent tout l’espace. Et les pétales et les pétales en volant qui décomposent la fleur. Mais le parfum, mais le rêve, mais la mort ne font-ils pas reculer l’imperfection ?

Infini II

Tu es infini. Tes longues jambes surtout. Ton buste qui se penche. La tête disparaît dans les pétales. Comme touchée par le vent de l’intérieur. Chaque fibre, peau, blond, brun, coton, lin, échevelée. Ou parsemée. Ou rayonnante. Quel besoin aurais-tu de vivre ?

Les fleurs passent aussi par la terre. Donnent l’élan aux traces, aux courses folles. Sans que rien ne tremble au pied des murs. Aurions-nous inventé l’enclos ? Et la finitude et l’aveuglement ? Nous n’avions vu que l’envol, que le ciel. La transparence, quel chagrin  pour nous !

L’herbe bien droite. Deux, trois papillons déployant leurs ailes. Une petite silhouette. Peut-être un enfant qui cueille les narcisses. Voilà la trame initiale. L’appeler « tissage » quand le printemps s’affirme. Comme si le champ avait été quadrillé et que les choses venaient s’y inscrire. La journée commence dans la joie.

Il arrive que l’enfant s’échappe ou soit chassé. Que l’herbe se fauche. Que formes, que questions disséminent papillons, narcisses, champ. Jusqu’à la dernière présence. Cette motte de terre où elle a plongé, éteinte au noir. « Ténèbre, racine, amour, graine, graine » prononce-t-elle avec une infinie douceur

  

Infini III

Il suffit à la matière de s’être formulée une fois. Le narcisse en témoigne au début de sa floraison. Quelques corolles isolées n’altèrent pas le vert. C’est là que le champ est le plus beau. De floraison éparse et de ténuité. Plus tard, trop blanc, il se remplit. Pouvons-nous alors distinguer les formes entre elles ? Etrange mais le parfum du narcisse ne nous vient que dans le vase, bien après l’avoir coupé !

Tu aimais dire : « C’est unique » ou « c’est important ». Mais nous oublions de transmettre le nom des poètes, des plantes, des océans, des Chine, des Turquie, des Europe, des amants de Chine et d’Italie, des infinis. Nous n’osons pas.

Tout ce que l’on nous a appris d’intouchable, de bleu, de plaisir et de source. Tout a été mis dans un carré. La seule propriété de ce carré est de bleuir imperceptiblement à certaines heures de la journée. A l’intérieur, il n’y a pas d’herbe, pas d’eau, pas de sable ni de cailloux. Rien ne fuit. Rien ne rappelle le noir sous-jacent.

Une pâquerette, un jour de juin, sans que rien ne laisse présager… Légère, fluide, venue de l’improbable confusion du bleu et du noir, interroger notre intimité

 

II

I

 Dans le creux des vallons subsiste un peu de, de , de… Temps, gorge et ce nœud à resserrer les berges des collines entre elles. Dans le creux, au plus dormant, demeure… Ce qui a donné forme au monde. Il y a du vrai. Un frémissement ! Il y a l’heure, la fuite, la folie. Vouloir la vie, la, la, la mort qui danse en son cœur vif. Au creux du monde, monde de branches, de chairs, de hululements, s’agite… Le lac artificiel, lac ô lac traversé de brasses. Et d’étreintes, et de temps, à lier les rives nerveuses. Entre tes bras, qui joue de son reflet ? Le soleil qui y plonge ressemble à pleine lune

 

Chacun dans ce creux. Qui est son sillage. Ou son sommeil long et grave. Chacun. A perdu de son pas, de son silence. Des maisons roses poussent sur la colline. Dans les vallons seulement, le gris subsiste. La brume monte et s’estompe à la lumière. Mémoire, ce pourrait être … Mais un volet claque. Se dressant à mi-pente, ces formes, ces faunes, ces saules. Mais un portail grince. La transparence s’efface. Se couvre le temps et le temps palpité, aucun corps ne l’embrasse. Entre tes bras, qui frétille, qui se débat ? Comme si des serpents disparaissaient dans les herbes

 

II

Le lac aurait pu ne pas exister. Le vallon nous aurait pris dans sa vivacité. Nous aurions creusé plus avant. Jusqu’au lit d’une rivière. Jusqu’à ce que l’eau ne soit plus dans la rivière. Le feu dans la colline. Que le sang vienne au corps frotté au corps. Tu es nu, frais et comestible. Je cueille des herbes. J’écrase entre mes doigts la pulpe du rouge-amour qui est noire au commencement d’amour. Grise, comme un peu de brume, à la fin des caresses. Lac, lune, fuite, quel plaisir absurde des corps ! L’extase sous l’œil fermé qui ne voit pas balancer la pointe des branches. Rien ne va jusqu’aux racines, tu peux t’assoupir. Le peuplier suivant a brûlé

 

Deux lignes d’avion parallèles. Moussent à surface de ciel. Luisantes, creusées, nos deux colonnes vertébrales sans la chair qui ne les relie. Regarde, regarde ! Entre les deux branches mortes au-dessus de nous ! Comme c’est beau, immobile, doux, vaste. Un peu de l’écume des avions reste le long des bras, le long des jambes. Dans le creux des vallons, étendus que la lune éclaire, des corps comme des couleuvres, un pubis blanc, rond, nénuphar. Trois mètres plus bas, dans le vide, l’avion qui se tait, le calcaire qui gronde. Forme. Elle vient, elle vient. Tu viens aussi. De quel côté ? Balayant de l’est au sud toutes, toutes, toutes… Ombres, heures brèves, bouches ouvertes

 III

- à Jeanne et Jean-Louis -

 

Des arbres en fleurs m’entourent. Ce sont des palais où l’on me raconte une nouvelle histoire chaque matin. Ames estompées, mains pendantes, jusqu’au bout-désespoir, jusqu’aux allées-beau couple, homme en blanc, une femme sans une hâte sans une larme… Je voudrais les reconnaître. Les peser au ventre. Les marcher sur le sol où sont les pétales arrachés à ces lourdes roses qui fanaient. C’est à cela que je les vois beaux, que je frôle-couple. J’ai cherché à les attraper. Armée d’une serpe ou d’une nasse, c’était tantôt la mer où ils nageaient loin-formes défaites. Tantôt c’était le jardin, maison littorale, mon vase à la main et ils coupaient ocre, rose et gris. Comme les trois ors, le jour est rose et la fenêtre profonde, profonde, ils marchent nus, ils nagent nus, ils vont nus au japon des cerisiers

Oui, j’ai détaché de leur rêve, lambeaux-soie des vestes, oui, j’ai rêvé. J’ai nagé, peu m’importait le souci de l’horizon, ni de les retenir. J’avais cette mémoire des mains sous longue plus longue la palpitation. J’avais ses yeux au-dessus de l’amour-corps. Et j’avais ses papillons posés bref. Et je répétais le « u » et le « o » pour écrire le corps et le corps et la bouche heureuse. S’ouvrent. Dansent. Ailes du « o », ailes d’autre car j’aimais voir le dessin des aiguilles de pin sur le sol. J’ai pris un miroir de nudité, qu’ils étaient beaux ! J’aimais voir, et la caresse du miroir me couvre de sacs gris avec des trous-égrenant jours et jours clairs et corps et corps. Ame posée, ses yeux. Tremblement. Chuchoter nuit, « o », « u »

 

IV

Et les versants éclairés et les ardoises comme des écailles rouges rangées pour flotter au-dessus du vide et le jardin ses légumes, ses autres rouges, ses piquets et son vallonnement de gestes à creuser tantôt l’ombre tantôt le fruit, l’un dans l’autre, et l’insecte et le soleil en profondeur dans la montagne et la première tête rousse dans les feuillages et la modification au fil du jour du noir lent des arbres sur la crête et d’un bleu à l’autre, en bandes, comme s’ils étaient des dauphins et la faim dans les sillons et le seau plein ou vide sur la terrasse et le dos des hommes et leurs mains et qui court le tuyau dans sa traversée mesurée du jardin et le corps où se taillent amour et trémières et absences et la fumée et les voûtes et les herbes médicinales et les cris d’animaux ici, là de peur plus vaste que ses bouches et la fumée, la lézarde, et d’être assis seul environné de décombres et de montagnes, être ici être là et les versants éclairés et les ardoises comme des écailles rouges rangées pour flotter au-dessus du vide, c’est maintenant au nuage d’être levant et d’avoir ce qui brille à l’égal de son fœtus de pluie et de gris.


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